Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ENGLISH VERSION

To go as a witch, ghost or even vampire ? Never ! Let’s go as a true-to-life dead body, monster from the most terrifying horror movie or zombie ready to eat our friends alive !

The sun sets earlier, the cold settles, the trees stand naked, surrounded by tons of leaves… Dreamy, right ? Okay, maybe not, but time to party in Canada ! We’ve been warned : Homecoming was only the first part of a three-fold of typical North-American crazy nights. The next one, the Saint-Patrick, will hopefully take place under the sun of March. But in the mean time, take your pocket lights out and get ready for the worse : here’s Halloween. Seriously, Halloween in France is basically having to choose between scary movies aired by the TV channels, that we won’t be able to watch entirely anyway because of those two or three children that will knock at the door with weird outfits and ask for candies that we haven’t bought. But here, in Canada, Halloween is something big, something that can’t be missed, even by those who left childhood for a while now. Proof is, my business class was simply canceled for that horror night. The reason is that the guest speaker was not available that night. Sure he had a candy hunt he could not miss or something.
First and foremost, Halloween is a vibe, meaning that you know a party’s coming. It starts with a few decorations in the shops, and then they arrive more and more quickly in front of the neighborhood’s houses. There are the traditional carved pumpkins, but also the spider webs and gravestones, some with very original epitaphs. Honorable mention for one found on Lincoln St., right next to where my place is, simple, but very efficient : « RIP Dad’s sense of humor ». His children have some sense of humour for sure. Some houses choose precise themes, for example with Dementors coming straight from Azkaban in the trees just in front of the students’ houses. The scene is set, and it is even more when considering the colors of autumn and the bright orange trees, that reinforce the well-known feeling. You wouldn’t be surprised, then, to come across Endora from Bewitched in some random street, or to catch a black cat regaining its human form as a Hogwarts’ transfiguration professor.
In here, Halloween is not on October, 31st. It is not on a precise day, but more a period often time in the middle of autumn. This year, the party takes place on a Wednesday, but that’s only a detail. It is when chatting with a student that I fully understand the whole phenomenon. If Halloween is set on a week-end, then there’s no problem, the party takes place on a week-end. But what about when it is set during the week ? So simple : Halloween links the week-end to the last day of the month ! As she told me, last year, the horror night was on a Tuesday, so students celebrated from Thursday night to Tuesday night, of course ! All of that can be summarized in the extremely long queues to enter each pub and night club in the city, mostly composed of young people with onesies figuring dragons or unicorns. Results of all that ? A majority of students started November with a hungover. Funny when you see half-full classes the next day, a bargain to benefit from a workout in an almost-empty athletic center, irritating  when your co-presenter sends you a text 20 minutes before the beginning of classe to tell you that she just woke up and that she’ll be late. But that’s what is said about Halloween : it’s the occasion to get « drunk and slutty ».
« Slutty » ? Then we should talk about the Halloween costumes ! If there’s a word to summarize them, that would be excess. Goal for the girls : wearing the as least clothes as possible. And this is how, on the night of the party, I found right in front of my building a student wearing only a black bodysuit, fishnet stockings and cat ears. At that moment, you just want to wish her good luck with the male insisting looks she’ll probably have to go through all night, and also for the pneumonia she’ll have the next morning. And then I go upstairs, only to find my roommate laughing as she is wearing a stretching panther suit, ready to go to a party. So basically, for girls, sexy costumes are compulsory. Remember Penny’s cat costume in season 8 of Desperate Housewives ? Well this is everyone here, and the reaction of the international students is the same as Tom’s when he sees his daughter. And for boys, the costumes compete against each other in uniqueness. And for that, you should be willing to do everything, and even to spend more time on your costume than on your annotated bibliography. That’s a choice.
Then you got that Canada is the place to be to celebrate Halloween. Between a pumpkin carving’s contest and pumpkin spice’s coffee tasting, there’s a lot to do. But one again, and I apologize for that, I only have few pictures to show the environment reigning over Waterloo (sorry, but I don’t plan to expose the Halloween « drunk and slutty » vibe). To make up for it, here’s some pictures of the streets, but the scenes of some horror movies clearly could have been filmed there !

VERSION FRANÇAISE

Y aller en sorcière, fantôme ou encore vampire ? Que nenni ! Allons-y plutôt en cadavre plus vrai que nature, en monstre digne du plus terrifiant des films d’horreur ou en zombie prêt à dévorer ses camarades !

Il fait nuit plus tôt, le froid s’accentue, les arbres tiennent debout nus, entourés d’un tapis de feuilles mortes … Ça a tout d’un décor de rêve, n’est-ce pas ? De rêve, peut-être pas, mais le temps est en tous cas à la fête, au Canada. Nous étions prévenus : Homecoming n’était que la première partie d’un triptyque de soirées folles typiquement nord-américaines. La prochaine fête à se dérouler sous le soleil sera, avec un peu de chance, la Saint-Patrick, en mars prochain. Mais en attendant, sortez les lampes de poche et préparez-vous au pire : voilà Halloween. Alors on va pas se mentir, en France, Halloween, c’est plutôt une soirée à devoir choisir entre les différents films d’épouvante proposés par les chaines de télévision, qu’on ne pourra de toutes façons pas regarder sans être interrompu une ou deux fois par des enfants aux déguisements douteux qui réclament des bonbons qu’on aura pas acheter. Mais au Canada, Halloween est une institution à ne manquer sous aucun prétexte, même pour ceux qui ont quitté le monde de l’enfance depuis belle lurette. La preuve en est, mon cours de business a purement et simplement été annulé pour cette soirée d’horreur. La raison ? L’intervenant n’était pas disponible ce soir-là. Il avait sûrement une chasse aux bonbons à ne pas rater.
Halloween, c’est avant tout une ambiance. Et qui dit ambiance dit qu’on sent la fête arriver. Ça commence par les premières décorations dans les magasins, puis elles arrivent rapidement sur les devantures les maisons. On y retrouve les traditionnelles citrouilles décorées, mais aussi les toiles d’araignée et autres pierres tombales, dont certaines portent des épitaphes pour le moins originales. Mention spéciale pour celle trouvée sur Lincoln St., à deux pas de chez moi, simple, mais efficace : « RIP le sens de l’humour de Papa ». Ses enfants en ont, en tous cas, de l’humour. Certaines maisons choisissent aussi une thématique bien précise, et l’on trouve ainsi des Détraqueurs tout droit venus d’Azkaban dans les arbres qui bordent les colocations étudiantes. Le décor est donc planté, et il l’est d’autant plus que les couleurs de l’automne, avec leurs arbres oranges vifs, renforcent cette atmosphère bien caractéristique. On ne serait alors pas étonné de croiser Endora de Ma Sorcière Bien-Aimée au détour d’une rue, ou d’apercevoir un chat noir reprendre forme humaine comme professeur de métamorphose à Poudlard.
Ici, Halloween, ça n’est pas le 31 Octobre. En fait, ça n’est pas une date précise, mais plutôt une période au coeur de l’automne. Cette année, la fête a lieu un mercredi, mais ça n’est qu’un détail. C’est en discutant avec une étudiante que je comprends l’étendue du phénomène. Si Halloween a lieu pendant le week-end, alors là pas de soucis, la fête dure le temps dudit week-end. Mais si le 31 tombe un jour de semaine, comment faire ? Eh bien c’est simple : Halloween fait le lien entre le week-end et le dernier jour du mois ! Comme elle me l’a raconté, l’année dernière, la soirée de l’horreur devait avoir lieu un mardi. Les étudiants l’ont donc célébrée du jeudi soir au mardi, évidemment ! Tout ça se caractérise par une queue interminable à l’entrée de chaque bar et de chaque boîte de nuit de la ville, composée essentiellement de jeunes vêtus de combinaisons figurant des dragons et des licornes. Bilan de tout cela ? Une bonne majorité des étudiants ont entamé le mois de Novembre avec une bonne gueule de bois. Amusant quand on voit les classes à moitié pleines le lendemain matin, une aubaine quand on peut profiter d’une séance de sport dans une salle presque vide, agaçant quand votre binôme d’exposé vous envoie un message 20 minutes avant le passage à l’oral pour vous prévenir qu’elle vient de se réveiller de sa sieste et qu’elle va arriver en retard. Mais c’est ce qu’on dit d’Halloween : c’est une occasion d’être « alcoolisée et aguicheuse ».
« Aguicheuse » ? Alors là, il va falloir parler des costumes d’Halloween ! S’il y ne faut qu’un mot pour les caractériser, ce serait bien l’excès. L’objectif pour les filles : être le moins vêtues possible. C’est ainsi qu’en rentrant chez moi, le soir de la fête, j’ai trouvé à l’entrée de mon immeuble une étudiante portant en tout et pour tout un body noir, des bas résille et des oreilles de chat. Sur le moment, on a juste envie de lui souhaiter bon courage pour les regards insistants qu’elle risque de subir toute la soirée de la part de la gente masculine, mais aussi pour la pneumonie qu’elle aura le lendemain matin. Et puis je monte chez moi, seulement pour retrouver ma colocataire hilare, en combinaison moulante de panthère, prête à se rendre à une soirée. Comme quoi, pour les filles, le costume sexy est véritablement une institution ici. Vous voyez le costume de chat de Penny dans la huitième saison de Desperate Housewives ? Eh bien c’est comme ça pour tout le monde, et la réaction des internationaux est la même que celle de Tom en voyant sa fille. En face, les garçons rivalisent eux d’inventivité pour porter le costume le plus original de la soirée. Et pour cela, on est une fois encore prêt à tout, quitte à passer plus de temps à travailler le costume que sa bibliographie annotée. C’est un choix.
Vous l’aurez compris, Canada est l’endroit où il faut être pour fêter Halloween. Entre concours de la plus belle citrouille et dégustation de cafés relevés aux épices d’automne, il y a de quoi faire. Mais cette fois encore, et je m’en excuse, j’ai peu de photos qui illustrent l’ambiance qui règne sur Waterloo (mais je n’ai pas l’intention de montrer l’aspect « alcoolisé et aguicheur » d’Halloween). En compensation, quelques photos des rues de la ville, mais il faut dire qu’on aurait pu y tourner de belles scènes de film d’horreur finalement !

Titre : Thriller, Michael Jackson

Alvin St., Waterloo, ON

Alvin St., Waterloo, ON

Tag(s) : #Culture canadienne
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :