"Oh I love L.A."

18 Mars 2019

ENGLISH VERSION

So sorry… again.

VERSION FRANÇAISE

Le 4 mars dernier, les années 1990 sont en deuil : Dylan McKay est mort. Et le monde du cinéma pleure Luke Perry, star discrète, mais connu de tous les amateurs du petit écran, fans de 90210 Beverly Hills comme de Riverdale. Une star, oui, qui s’éteint dans la Cité des Anges, la ville où tout le monde peut percer dans le show-business. Car à Los Angeles, là où une star disparait, ce sont dis nouvelles qui émergent…

Il commençait à neiger sur Vegas, et il était donc temps de mettre le cap au sud, direction le soleil. Quelques heures de bus plus tard, le soleil se lève à peine alors que nous arrivons dans la grande ville : la fameuse Los Angeles. Cité des Anges oui, mais pas seulement ceux de la téléréalité, puisque la ville attire des jeunes talents venus du monde entier. Une ville d’art, certes, mais aussi une ville de luxe, sur laquelle le soleil californien brille 365 jours par an. Une petite visite, ça vous tente ?
Alors d’accord, Los Angeles, ça fait rêver, c’est évident. Tellement bien que la ville a servi de modèle pour une cité bien connue du cinéma d’animation, j’ai nommé… Fort Fort Lointain. Car oui, le royaume de Shrek est fortement inspiré de la grande ville californienne, tellement que lorsqu’on arrive à Los Angeles, on a véritablement l’impression que Charmant va débouler sur son cheval blanc et lancer l’assaut. Et s’il y a bien un détail qui font que les deux endroits se ressemblent comme deux gouttes d’eau, ce sont bien ces immenses palmiers qui bordent chaque trottoirs. Un signe de l’extravagance de la ville, qui s’abritent à l’ombre de ces arbres démesurément grands. Et pour moi qui ne suis pas grande, le torticolis est assuré. Mais soit, pour cette première matinée, je regarderai surtout par terre. Car si on veut voir des stars, mieux vaut aller sur Hollywood Blvd., pour pouvoir zigzaguer entre leurs étoiles si durement obtenues. Les premières étoiles que nous croisons nous paraissent bien obscures, et nous peinons à reconnaitre les célébrités cachées derrière les patronymes. Mais bien vite, nous nous extasions devant les récompenses de Frank Sinatra, Meryl Streep, Fred Astaire, Olivia Newton-John, Elvis Presley ou même encore la Fée Clochette. Et en bonus, nous tombons sur des préparatifs effrénés, pour un événement qui approche à grands pas : les Oscars auront lieu dans quelques jours seulement !
Mais quittons Hollywood quelques instants, et dirigeons nous vers le centre-ville de Los Angeles. Du centre financier, nous arrivons bien vite dans de petits quartiers très vivants, où de la musique hispanique résonne dans nos oreilles. Et c’est cette musique qui nous guide jusqu’à l’Art District, quartier de prédilection pour les amateurs de peinture de rue. Alors certes, nous avons en vue un graffiti en particulier, mais tout est en fait une oeuvre d’art, et nous en prenons plein les yeux, quitte à nous perdre un peu au détour des rues. Et il est déjà presque trop tard pour partir en direction de la colline d’Hollywood, que nous atteignons in extremis pour aller admirer ces grosses lettres blanches, symboles de Los Angeles. Malheureusement, nous nous en approchons à peine. Mais qu’à cela ne tienne, nous n’en démordons pas : on veut prendre de la hauteur. Et c’est ainsi qu’à la tombée de la nuit, nous arrivons au Griffith Observatory. L’observatoire, en plus d’être un point de vue privilégié pour étudier les étoiles qui peuplent le ciel, est aussi un point de vue privilégié pour admirer celles qui peuplent la ville, qui brille de mille feux dès que le soleil se couche.
Malgré les apparences, Los Angeles n’est pas au bord de l’eau, mais après six mois passés au Canada, nous n’avons qu’une envie : voir la mer. Mais avant cela, il nous faut passer par la ville la plus riche de toutes : Beverly Hills. Une ville où le soleil semble briller davantage, où le ciel parait plus bleu, où les palmiers donnent l’impression d’être encore plus hauts. Entre Rodeo Dr., où les créateurs français ont la part belle, et Sunset Blvd., où chaque maison allie pelouse impeccablement tondue et système de sécurité de pointe, nous déambulons sagement, comme si nous entrions dans un monde qui n’est pas le nôtre. Enfin, pas le nôtre, c’est vite dit, car il ne nous fait pas plus de quelques minutes pour nous prendre pour des Totally Spies dans la ville de nos héroïnes d’enfance favorites. Et puis nous continuons notre chemin vers l’océan, jusqu’à arriver à Santa Monica, enfin. Santa Monica Pier d’abord, jetée animée où se mêlent chanteurs de rue et manèges. Et puis nous longeons le sable, profitant des rayons de soleil sur nos visages. Déjeunons, aussi, alors que le vent fait voler nos cheveux. Et au bout de la route, l’objectif final, qui se dresse comme le drapeau rouge de Pékin Express : Venice Beach. Un bord de mer endiablé, qui allie le bleu du ciel et de l’océan, le blanc du sable et le vert des palmiers et de l’herbe fraiche. L’ambiance est au rendez-vous, comme un feu d’artifice qui clôt nos découvertes californiennes.
Ainsi s’achèvent mes aventures sur la côte ouest. San Francisco, Las Vegas, et Los Angeles, la Death Valley et le Grand Canyon, le Nevada, l’Arizona et la Californie… Et même si j’ai bien du mal à quitter cette dernière, tant physiquement que dans mon coeur, je monte finalement dans l’avion qui me ramène à Toronto. Mais pas de doutes, je reviendrai un jour !

Titre : I Love L.A., Randy Newman