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ENGLISH VERSION

Skates, sticks, helmets, knee-pads, mouthguards, puts, and above all, an irresistible want to put the adversary on its knees !

Those who leave for Canada expect to fall in love with the landscapes, with that particularly cold winter that the country’s known for, the huge North American spaces and the way of life that goes with it. As for me, my heart fell for a much more specific cultural detail, and it is not the first time I talk about it here. You know, of course, that I mean ice hockey ! Montreal’s Canadians, Ottawa’s Senators or Toronto’s Maple Leafs are the dream teams. But these are not the one I went to support this season. It’s a whole new team, that probably dreams of becoming legendary, just like those who have their name in the Hockey Hall of Fame. This team is those of the Golden Hawks, Laurier Hockey Men’s Team. Guys full of energy, who give everything and please themselves on the ice. And energy, that’s what it takes to go through what seems to be the greatest event of the season : the Battle of Waterloo.
Battle of Waterloo ? It seems like I’m about to analyze the historical aspect of the napoleonic wars, but it is indeed the name of this week’s game. And it was that, since it simply set Laurier against the University of Waterloo, located a few blocks away only. For a few weeks, we could feel the excitement growing. First it was with little posters everywhere in the university, and a huge one hung in the athletic complex. Then there were videos on the social media, in which Midas,  Laurier’s crazy yellow mascot, has some fun with the UW’s wolf. The last seconds are even counted down until the Hawks finally slide on the ice of the Kitchener Memorial Auditorium. This is also part of the event, and gives it all its prestige, since the Aud, as we call it, is home of the Kitchener Rangers, the local team. A prestigious location, then, for this last home game of the season, before the team takes off straight to the playoffs. And everything is made to create the greatest show ever. Managers from both universities’ sport and recreation department, personalities from both schools, captains from both teams, all gather in the middle of the ice for an official put launch, which is obviously captured in picture. And this is how the Battle at the Aud started !
I often said that hockey was a violent sport, because the skates go fast, because you need to get the puck at all cost, and because the players are likely to fight once in a while. But for the Battle of Waterloo, more a show than a game, violence miraculously turns into a sort of shining dynamism. Both teams want to win, and we can see that ! But if it creates a nice ballet of players skating in harmony, on the score board, it gets boring. No one can afford to lose, and from puck to puck, no one scores, so no one is really winning. It takes time for a player to go through the other team’s defence and give it a shot right in the net. And fortunately, the player wears proudly the purple and gold ! The Hawks scores first during the first period, and their euphoria makes them even more impulsive on the field. But the Timberwolves still want their voice to be heard, and this goal makes them more aggressive too. A battle more relentless than it is truly bloody thus takes on, but Laurier is still on top.
But to each relentless battle its quiet peace. Ours takes place during the first break, when about 20 little toddlers enter the ice. All wearing a hockey jersey that is way to big for them, so much that I could almost recognize myself, they start a short game with passion, and try to reproduce their elders’ achievements. But if it lacks some speed and precision, there’s no doubt that these aspiring champs will one day shine just as bright. And we clearly can see an evolution when the big guys take on the ice again after a few minutes, and fly over it. The game is back on, and both teams confronting each other definitely can’t find a breach to score. No goal is in the net for the second period, and we start to believe that the Hawks will win 1 to 0. But it’s before that beautiful move, that perfectly illustrate the expression « going straight to the point ». That’s precise, neat, without incident, that almost feels magical. Here goes the 2 to 0 for the Hawks !
Ending the season with a win at home heals to pain of those like me, who are sad to see the season coming to an end and the number of games left going down. Hockey has been one of my favorite Canadian discoveries, and I almost left to Toronto to support the Hawks one last time for the true last game of the season. All I can say now is to wish them good luck for the playoffs, just so they’ll end the year on a high note !

VERSION FRANÇAISE

Des patins, une crosse, un casque, des genouillères, un protège-dents, un palet, et surtout, une grosse envie de mettre l’équipe adverse à genoux !

Ceux qui s’expatrient au Canada pensent souvent tomber amoureux des paysages, de cet hiver froid caractéristique du pays, des grands espaces nord-américains et du mode de vie qui va avec. En ce qui me concerne, mon coeur a flanché pour un détail bien plus spécifique de la culture canadienne, et ça n’est pas la première fois que j’en parle ici. Vous m’avez comprise, je parle bien évidemment du hockey sur glace ! Les Canadians de Montréal, Senators d’Ottawa et autres Maple Leafs de Toronto ont de quoi faire rêver, bien sûr. Mais ce ne sont pas ces grandes équipes que je suis allée soutenir cette saison. C’est une toute autre bande, qui rêve probablement d’entrer un jour dans la légende comme l’ont fait avant elle tous ceux qui ont aujourd’hui leur nom affiché dans le Hockey Hall of Fame. Cette équipe, c’est celle des Golden Hawks, l’équipe universitaire masculine de hockey de Laurier. Des gaillards avec de l’énergie à revendre, qui se donnent et se font plaisir sur la glace. Et de l’énergie, il leur en a fallu pour ce qui semblait être un des plus gros événements de l’année : la Bataille de Waterloo.
La Bataille de Waterloo ? Loin de moi l’idée de me lancer dans une analyse historique des guerres napoléoniennes, mais c’est bien ce nom qu’a porté le match de cette semaine. Et à juste titre, puisqu’il opposait tout simplement Laurier à l’université de Waterloo, située à quelques pâtés de maison de mon campus. Depuis quelques semaines déjà, on sentait monter l’excitation autour de l’événement. Ce fut d’abord des affiches placardées un peu partout dans l’université, sans parler de l’énorme poster accroché dans la salle de sport. Puis il y a aussi eu des vidéos sur les réseaux sociaux, dans lesquelles Midas, la délirante mascotte jaune de WLU, s’en donne à coeur joie face au loup symbolisant l’UW. Les secondes sont même comptés jusqu’à l’instant même où les Hawks foulent la glace du Kitchener Memorial Auditorium. Cela fait d’ailleurs aussi partie de l’événement, et lui donne toute son importance, puisque l’Aud, comme on l’appelle ici, est le repère des Rangers de Kitchener, l’équipe locale. Un lieu de prestige donc, pour ce dernier match à domicile de l’équipe universitaire pour cette saison, avant qu’elle ne s’en aille vers les playoffs. Et tout est fait pour faire du match un spectacle complet. Directeurs des sports des deux universités, personnalités des deux écoles, capitaines des deux équipes, tous se retrouvent au milieu du terrain pour un lancer officiel de palet, qui est évidemment immortalisé en photo. Et c’est ainsi que la Bataille de l’Aud a commencé !
J’ai souvent raconté que le hockey, c’était quand même un sport violent, parce que les patins glissent vite, parce qu’il faut récupérer le palet à tout prix, et parce que les joueurs n’hésitent à se flanquer des coups dans les dents une fois de temps en temps. Mais pour le Bataille de Waterloo, spectacle oblige, la violence s’est miraculeusement transformée en une sorte de dynamisme éclatant. Les deux équipes ont envie de gagner, et cela se voit ! Mais si cela donne un joli ballet de joueurs patinant en harmonie, sur le tableau des scores, on s’ennuie un peu. Personne n’a intérêt à perdre, et de palet en palet, personne ne marque, et donc personne ne gagne véritablement. Il faut du temps pour qu’un joueur perce enfin la défense adverse et lui administre un tir en pleine lucarne. Et heureusement, ce joueur porte fièrement l’or et le violet ! Les Hawks ouvrent le score en première période, et leur euphorie les rend encore plus impulsifs sur le terrain. Mais les Timberwolves, de leur côté, n’ont pas dit leur dernier mot, et ce but les rend eux aussi plus hargneux. Une bataille plus acharnée que véritablement sanglante prend alors place, mais Laurier domine toujours.
Mais chaque bataille acharnée a droit à son petit moment d’accalmie. Le nôtre, c’est à la première pause qu’il a lieu, quand on voit une vingtaine de petites têtes blondes entrer sur le terrain. Tous affublés de maillots de hockey décidément bien trop grands pour eux, à tel point que j’ai l’impression de me reconnaitre un peu, ils se lancent avec passion dans un court match sur le terrain, tentant de reproduire les exploits de leurs aînés. Mais si la rapidité et la précision des gestes ne sont pas encore au rendez-vous, nul doute que ces futurs graines de star seront un jour capables de briller en championnat. On peut d’ailleurs clairement voir l’évolution quand les plus grands reprennent possession de la glace, quelques minutes plus tard, et fusent d’un bout à l’autre de celle-ci. Le match reprend, et les deux équipes qui se font face ont décidément bien du marque à trouver la faille chez l’autre. Aucun but n’est marqué lors de la deuxième période, et on commence à croire que l’on va finir par une victoire des Hawks à 1-0. Mais c’était sans compter ce lancée magistral, qui illustre parfaitement bien l’expression « aller droit au but ». C’est précis, net, sans bavure, ça en est presque magique. Et 2-0 pour nos Hawks !
Finir la saison sur une victoire à domicile, ça donne du baume au coeur à ceux qui, comme moi, sont tristes de voir la saison se terminer et leurs occasions de profiter du hockey diminuer drastiquement. Le hockey aura été une de mes découvertes canadiennes favorites, j’ai même failli partir pour Toronto encourager les Hawks une dernière fois pour leur vrai dernier match de la saison. Il ne me reste donc plus qu’à leur souhaiter beaucoup de courage pour les playoffs, afin de finir l’année en beauté !

Titre : Hall of Fame, Two Man Advantage

Équipe masculine de hockey sur glace de l'Université Wilfrid Laurier, Waterloo, ON

Équipe masculine de hockey sur glace de l'Université Wilfrid Laurier, Waterloo, ON

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